GYNÉCOLOGIE ET SANTÉ DES FEMMES
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LA DEMANDE DE SOINS - DÉMOGRAPHIE FÉMININE
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Entre 1985 et 1996, ce taux de mortalité a diminué pour toutes les classes d'âge (tableau 3) [42].
Tableau 3
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À l'horizon 2020, on peut estimer que ce taux sera encore inférieur, compte tenu des progrès médicaux réalisés en termes de prévention, de diagnostic précoce et de traitement.
Depuis 1990, l'espérance de vie des femmes à la naissance a continuellement progressé, en France comme chez nos voisins européens (figure 5).
Figure 5
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La France détient un "record" en ce domaine en lien avec l'amélioration de l'état de santé des personnes âgées de plus de 65 ans. Cela se traduit par un gain d'espérance de vie de 1,8 an pour les femmes nées entre 1981 et 1991 [29].
On peut prévoir que l'évolution de l'espérance de vie des femmes françaises à la naissance se poursuivra avec la même tendance (figure 6). Ainsi, à l'horizon 2020, les femmes auraient une espérance de vie à la naissance de 86,4ans, en moyenne [32].
Figure 6
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En 1996, pour l'ensemble de la population féminine française,
les principales causes de décès étaient:
les maladies de l'appareil circulatoire: 36,2%,
les tumeurs: 22,6%,
les maladies de l'appareil respiratoire: 7,9%,
les causes extérieures de décès (accidents, suicides
et autres morts violentes): 6,7%.
Ces quatre groupes de pathologies représentaient près des trois quarts des décès [29].
Les causes principales de décès diffèrent selon le sexe: chez les hommes, tumeurs et maladies de l'appareil circulatoire représentent respectivement 32% et 29% des décès.
Toutes causes confondues, en 1996, il y a eu 258 984 décès de femmes, soit environ 5 500 de plus qu'en 1990 (tableau 4). Ceci est surtout lié à l'augmentation du nombre de tumeurs (bronches, poumons et seins).
Tableau 4
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En Allemagne et aux Pays-Bas, les deux principales causes de mortalité féminine sont les mêmes qu'en France: les maladies cardio-vasculaires (accidents vasculaires, cérébraux ou cardiaques) et les cancers (en particulier du sein).
Un des indicateurs d'état de santé: la surmortalité prématurée (avant 65 ans, tableau 5) met en évidence une faiblesse en France, comparativement aux autres pays européens [32].
Tableau 5
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En 1996, les principales causes de mortalité prématurée
chez la femme étaient:
les tumeurs (en particulier du sein): 42,1%,
les accidents et morts violentes: 16,7%,
les maladies de l'appareil circulatoire: 11,7%.
La mortalité prématurée représentait 13% des décès féminins en 1997, soit 34 930 décès.
La mortalité prématurée et la mortalité totale sont données en parallèle afin de mettre en évidence la part de certaines affections comme les tumeurs dans les causes de décès avant 65ans.
En 1996, le nombre d'années de vie potentielle perdues (autre indicateur
permettant de mesurer la mortalité prématurée) chez
les femmes était dû à:
des tumeurs dans 34% des cas,
des traumatismes extérieurs (morts violentes) dans 27% des
cas [32].
Les principales causes de mortalité par tranche d'âge chez la femme en 1997 se répartissent comme le montre la figure 7 [32].
Avec l'âge, ce sont les maladies de l'appareil circulatoire qui deviennent la première cause de mortalité tandis que chez les plus jeunes, ce sont les traumatismes et morts violentes.
Figure 7
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La version sur papier de
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