GYNÉCOLOGIE ET SANTÉ DES FEMMES

L'OFFRE DE SOINS - LES ACTEURS

Aujourd'hui, en France, la prise en charge des pathologies spécifiques à la femme revient soit au gynécologue soit au médecin généraliste. Ce sont les deux acteurs principaux de la santé de la femme.

Dans cette section seront abordés la démographie médicale et les variations attendues dans les prochaines années, l'activité des médecins et leur formation, les autres acteurs de la prise en charge et du suivi des femmes.

Le médecin généraliste

Effectifs – Évolution et perspectives

Au 1er janvier 1999, en France, on comptait 94 900 médecins généralistes (pour un total de 193 200 médecins) [8].

En dépit du numerus clausus instauré dès le début des années soixante-dix, l'effectif des médecins généralistes (MG) s'est considérablement accru ces dixdernières années (tableau 1).

Si le nombre total de médecins a été multiplié par 2,5 entre 1972 et 1999 (de 77280 à 193200), la part des généralistes s'est réduite elle de 63 % à 49 %. Quant à la proportion de médecins généralistes exerçant en libéral, par rapport à leur effectif total, elle est restée relativement stable entre 1990 et 1997 puisqu'elle est passée de 75% à 77%.

Tableau 1 Évolution des effectifs de MG en France (Source: Éco-Santé France 1998) En dépit du numerus clausus instauré dès le début des années soixante dix, l'effectif des médecins généralistes s'est considérablement accru ces dix dernières années.

Le taux de croissance annuel moyen des médecins généralistes entre 1987 et 1997 était de 0,9, et la densité médicale en France en 1997 était de 147,3 MG pour 100000 habitants [27].Dans les prochaines décennies, il se dessine une chute progressive des effectifs médicaux, en particulier des généralistes. D'après des projections à long terme, le nombre de MG en activité en France métropolitaine sera de 79 900 en 2020 (figure 1), ce qui représente une diminution de 7,6% par rapport au niveau actuel [8].

Avec des hypothèses de numerus clausus stable à 3 576 et 50% des étudiants admis en internat à partir de 1999, le taux d'accroissement annuel moyen des médecins généralistes en activité sera de 0,62% jusqu'en 2005 puis négatif, de -1,15% de 2005 à 2015 [8].

Deux tendances se dessinent dans l'évolution de la population des médecins généralistes:

– le vieillissement : en 1994, un médecin sur cinq avait plus de 50 ans. On estime qu'en 2006, 50% des médecins auront plus de 50 ans, ce pourcentage se réduira jusqu'en 2040 où il sera de 41,8% [14]. Par ailleurs, en neuf ans, l'âge moyen des médecins a augmenté de 2,7 ans, atteignant 45,4 ans en 1999 [11] ;

– la féminisation : entre 1984 et 1999, la proportion de femmes parmi les médecins est passée de 23% à 36% [11]. À l'horizon 2020, le taux de féminisation des médecins généralistes serait de l'ordre de 50%.

Comparaisons européennes

Afin de situer la France au sein de l'environnement européen, la population des MG et son évolution ont été comparées à celles de deux autres pays, l'Allemagne et les Pays-Bas (tableau 2).

Tableau 2 Évolution des effectifs de MG en Allemagne et aux Pays-Bas Comparée à l'Allemagne ou les Pays-Bas, la France est le pays où la densité des MG est la plus élevée. (Sources: OCDE 1999 et Éco-Santé France 1998)

Comparée à l'Allemagne ou aux Pays-Bas, la France est le pays où la densité des MG est la plus élevée. Or, aux Pays-Bas, le médecin généraliste constitue un passage quasi obligé (gate-keeper) de la prise en charge médicale.

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La version sur papier de cet ouvrage a été réalisée par : Editorial Assistance - 18, rue Camille-Desmoulins - 92300 Levallois-Perret - Tél. : 01 41 34 02 60 © 2000, Jean Cohen, Patrick Madelenat, Rachel Levy-Toledano - ISBN 2-86911-958-5 Diffusion : Eska - 12, rue du 4-septembre - 75002 Paris - Tél. : 01 42 86 56 00 - Fax : 01 42 60 45 35 Diffusion sur l'internet : CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français) (30 mai 2000)