GYNÉCOLOGIE ET SANTÉ DES FEMMES
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LA DEMANDE DE SOINS - CONTRACEPTION
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Réflexion
Avenir de la contraception en France
David Serfaty
"La vraie générosité envers l'avenir consiste à
tout donner au présent."
Albert CAMUS L'homme révolté
Aborder l'avenir de la contraception, en particulier en France, en ce début
de xxie siècle, nécessite d'envisager cet avenir au double
plan technologique et surtout non technologique.
En l'an 2000, selon Benagiano et Shah [1] de par le monde 699 millions de
femmes utiliseront un moyen contraceptif, contre 619 millions en 1990. En
France, la situation devrait être peu différente de celle
décrite par Toulemon et Leridon cités par Serfaty [2].
En France 65 % des femmes de 20 à 49 ans utilisent une contraception
et seules 3 % des femmes d'âge reproductif n'ont pas de contraception
alors qu'elles sont à risque de grossesse non désirée.
Or malgré cette prévalence élevée de la contraception
il y a encore de nombreuses grossesses non désirées et d'IVG
(220 000 environ par an). Il y a donc un besoin réel de nouvelles
méthodes de contraception plus efficaces, plus faciles à utiliser,
et respectant plus la santé des utilisatrices et des utilisateurs.
Les nouvelles méthodes de contraception
Baird et Glasier [3] résument les nouvelles méthodes de
contraception envisageables à court, à moyen et à long
terme.
Le développement de ces nouveaux contraceptifs suggère quelques
réflexions :
-
La pilule, qui a fait ses preuves, qui a maintenant quarante ans d'âge
et qui a été utilisée par plus de 200 millions de femmes
dans le monde, sera difficile à "battre" et il ne paraît pas
douteux que la pilule et le dispositif intra-utérin (DIU) resteront
au cours de la prochaine (voire des deux prochaines) décade(s), les
deux premières méthodes de contraception réversibles,
en particulier en France où elles continueront probablement de progresser
discrètement.
-
À court terme, l'avenir du contrôle des naissances consistera
sûrement d'abord en l'amélioration des méthodes
contraceptives actuelles, utilisant de nouveaux implants ou de nouveaux DIU
diffusant des progestatifs autres que le lévonorgestrel, de nouveaux
progestatifs encore améliorés et de faibles doses
d'oestrogène. Baird et Glasier rangent parmi les méthodes possibles
dans les cinq ans, de nouveaux contraceptifs vaginaux qui seraient en même
temps spermicides, virucides et protecteurs contre les maladies sexuelles
transmissibles (MST). Cet optimisme n'est pas partagé par tous. Tout
en reconnaissant l'extrême importance de tels contraceptifs anti-MST,
Hatcher [4] pense qu'ils ne pourraient pas être disponibles dans un
proche avenir. Remarquons, en passant, que les MST seront à l'avenir
probablement dénommées IST (infections sexuellestransmissibles)
appellation en principe moins culpabilisante. Ceci est déjà
le cas aujourd'hui de plus en plus fréquemment dans la littérature
internationale. Le "verbe" sera très important dans les prochaines
décennies où la communication jouera un rôle essentiel,
en particulier en contrôle des naissances.
-
Une contraception orale combinée à base d'oestradiol naturel,
attendue depuis des années par le corps médical français,
semble toujours hypothétique.
-
À moyen terme, le remplacement des oestrogènes et des progestatifs
actuels pas des SERMS (modulateurs spécifiques des récepteurs
hormonaux) diminuant leurs risques (en particulier risque thrombo-embolique
veineux et risque de cancer du sein) semble un axe de recherche prometteur.
-
La disponibilité d'immunocontraceptifs anti-HCG (autrefois
dénommés "vaccins" anti-HCG ; notons ici aussi l'importance
du "verbe") reste à l'heure actuelle hypothétique, la réponse
immunologique étant très variable d'un individu à l'autre.
D'une manière générale, pour Baird [3], les doutes sur
les conséquences à long terme de l'immunisation en contraception
n'encouragent pas l'enthousiasme au moins commercial pour ces méthodes.
L'avenir de la contraception en France
Les facteurs démographiques, sanitaires et socioculturels influencent
non seulement l'utilisation des diverses méthodes contraceptives
existantes mais sûrement également le développement de
nouvelles méthodes.
L'avenir de la contraception en France devrait intégrer quelques
vérités toutes simples que j'aimerais rappeler :
-
L'âge de la première naissance a augmenté
légèrement pour atteindre 28,7 ans en 1994. Il serait actuellement
de 30 ans en France. Si cette tendance s'accentuait, il faudra tenir compte
que la fertilité des femmes diminue avec l'âge, et que le risque
materno-foetal augmente avec l'âge. Or, pour citer le cas de la France,
les taux de fécondité des femmes de plus de 35 ans sont en
hausse depuis 1979.
Les femmes et les couples consultant pour contraception devront
impérativement être informés de ces notions. Ceci dans
le respect absolu du libre choix de vouloir ou de ne pas vouloir un enfant.
Le célèbre slogan très légitime de "un enfant
quand je veux" devrait tenir compte de cette notion physiologique de
baisse de la fécondité avec l'âge.
-
Dans l'Union européenne, le taux global de fécondité
des femmes a diminué de 45 % passant de 2,59 à 1,43 enfants
par femme de 1960 à 1995.
En conséquence, le nombre total des naissances a chuté de plus
de 1,7 million, soit de près de 31 % pour atteindre un peu moins de
4 millions de naissances par an. Il est utile de rappeler que les taux de
fécondité avaient commencé à diminuer dans l'Europe
des 15 avant l'avènement de la contraception moderne et la
libéralisation de l'avortement. C'est, par exemple, le cas en France
où la loi Neuwirth, autorisant la contraception, ne fut promulguée
que le 29 décembre 1967 et où la loi libéralisant
l'avortement, dite "loi Weil", ne fut votée que le 17 janvier 1975.
"On peut légitimement penser que la diffusion de méthodes
contraceptives comme la baisse de la fécondité ont
procédé d'une même volonté, celle de mieux
maîtriser la reproduction" [6]. Les futures générations
devront tenir compte de cette vérité. Toute action ayant pour
but d'améliorer le taux de fécondité des femmes devra
faire une part plus juste aux femmes dans la société, avec
un réel partage des tâches domestiques avec l'homme, et ne pas
laisser les hommes contrôler seuls la destinée de la reproduction
des femmes. Ce qui a été généralement le cas
jusqu'à maintenant.
-
Il est essentiel que les femmes puissent disposer aisément d'un vaste
éventail de méthodes de contrôle des naissances pour
pouvoir exercer librement leurs choix en matière de procréation.
Mais l'avortement n'est pas une méthode de contraception. Il faut
le dire, le redire et le faire dire. Cependant, s'il existe un consensus
pour souhaiter que le nombre d'IVG diminue et pour privilégier une
contraception efficace et sûre, il faut bien admettre, aujourd'hui
comme demain, que les avortements provoqués ne pourront jamais
être totalement éliminés, ne serait-ce que parce
que les femmes et les hommes sont des êtres humains donc faillibles
et parce que les meilleures méthodes contraceptives, actuelles ou
à venir, peuvent être également faillibles.
-
Parmi les méthodes de planification familiale, il faut insister sur
la notion que la stérilisation volontaire est une méthode
efficace de contrôle des naissances tout a fait adaptée aux
femmes et aux hommes qui ont constitué leur famille. Or, il existe
des obstacles législatifs et/ou socioculturels à l'accès
à cette méthode de contrôle des naissances dans de nombreux
pays européens. C'est le cas de la France où il est indispensable
de clarifier à court terme le statut de la stérilisation et
de libéraliser cette méthode de régulation des naissances,
la première à l'échelon mondial.
-
La contraception d'urgence est un concept fondamental en contrôle
des naissances. Correctement utilisée, la contraception d'urgence
pourrait éviter environ trois grossesses non désirées
sur quatre et donc un grand nombre d'IVG.
Tout le monde est concerné par cette contraception de "rattrapage"
: femmes et hommes, jeunes et adultes, médecins et paramédicaux,
ainsi que toutes les associations se préoccupant du contrôle
des naissances. La contraception d'urgence concerne tout particulièrement
les adolescentes. Il faut, aujourd'hui et demain, agir en permanence pour
en faciliter la connaissance et l'accessibilité chez toutes les femmes
sexuellement actives. En France, depuis juin 1999, une pilule du lendemain
(à base de progestatif seul) est en vente libre en pharmacie,
c'est-à-dire qu'elle ne nécessite pas de prescription
médicale.
Plus récemment (décembre 1999), la délivrance de cette
contraception d'urgence progestative pure par les infirmières scolaires
est permise. Je considère qu'il s'agit là de progrès
susceptibles de retentir favorablement sur la fréquence des IVG. Ceci
à condition que la contraception d'urgence soit intégrée
dans une pédagogie globale de la contraception.
-
L'efficacité des diverses méthodes de contraception dépend
non seulement de l'efficacité intrinsèque de ces méthodes
mais également de la qualité de leur utilisation,
c'est-à-dire de l'observance des utilisatrices vis-à-vis
de ces méthodes. Cet aspect de la contraception concerne prioritairement
les adolescentes.
Il faut, aujourd'hui et demain, pour les médecins et les
non-médecins, agir pour prévenir la non-observance en contraception
(par exemple les oublis de pilule ou l'utilisation inconstante ou incorrecte
du préservatif masculin) qui génère un grand nombre
de grossesses non désirées et d'IVG. Les futures méthodes
de contraception devront tenir compte de cet impératif essentiel,
celui de faciliter l'observance.
-
Les risques de la contraception me semblent amplifiés en
particulier dans la grande presse. Je citerai par exemple la panique qui
a secoué la Grande-Bretagne concernant le risque thrombo-embolique
de certaines pilules et qui a entraîné immédiatement
l'arrêt (prématuré) de cette contraception chez beaucoup
d'utilisatrices. Ceci a eu comme conséquence une augmentation brutale
du taux d'IVG, en particulier chez les adolescentes dans plusieurs pays
européens.
Il est toujours difficile de regagner ensuite la confiance des femmes
vis-à-vis de leurs contraceptifs même s'il apparaît plus
tard des arguments médicaux solides en faveur de l'innocuité
des méthodes incriminées.
Ceci constitue une des raisons qui, à mon avis, s'opposent (ou devraient
s'opposer) à mettre en vente libre les contraceptifs oraux. Le
médecin, aidé par les paramédicaux, est là, lors
des consultations pour contraception, pour informer, répondre aux
questions et rassurer.
-
Dans le but d'agir efficacement sur l'observance en contraception, il faudra,
demain comme aujourd'hui, constamment rappeler les bénéfices
non contraceptifs de la contraception moderne, qu'on peut classer en
trois catégories : effets thérapeutiques [5], effets
préventifs (les femmes consultant pour contraception sont indiscutablement
mieux suivies, mieux soignées et mieux conseillées que les
autres femmes) et effets sociaux résumés par Benagiano que
je cite : "Le planning familial signifie d'abord pour les femmes une meilleure
santé avec moins de stress physique et émotionnel, et une plus
grande énergie pour le développement personnel et les
activités sociales."
En profitent les femmes, les couples, les familles, les enfants et la
société.
En ce début du xxie siècle, la femme doit beaucoup sa place
dans la société à l'avènement de la contraception
moderne. Ceci sera sûrement également vrai dans les prochaines
décennies.
-
L'homme est resté trop à l'écart de la
révolution contraceptive. Il faut à l'avenir, dans une perspective
d'égalité entre les femmes et les hommes, agir pour
l'intégrer dans le contrôle des naissances modernes en le
responsabilisant (par exemple en le faisant mieux participer au choix et
à l'utilisation de la contraception de sa partenaire). Il pourrait
également devenir partie prenante dans la pratique contraceptive si
la recherche médicale (qu'il faut absolument encourager) mettait au
point des méthodes fiables et bien tolérées de contraception
masculine.
Il faut néanmoins toujours tenir compte de cette évidence :
ce sont les femmes qui supportent (et supporteront toujours) d'abord les
conséquences de l'absence de contraception ou de ses échecs.
-
Une éducation sexuelle de bonne qualité, en particulier
des jeunes, sera toujours un élément essentiel du contrôle
des naissances. Citons RHW Van Lunsen (5e congrès de la
Société européenne de contraception, Prague, 1998) :
"L'éducation sexuelle est une partie importante de l'éducation
sanitaire des enfants et des adolescents... L'éducation sexuelle devrait
être le fruit de l'effort combiné des parents, de l'école
et du gouvernement... Les enfants et les adolescents devraient être
pourvus du savoir et des aptitudes leur permettant de prendre des décisions
matures pour gérer leur propre vie sexuelle et, en même temps,
pour se protéger contre les grossesses non désirées,
les maladies sexuelles transmissibles et contre toute violation de leur
intégrité sexuelle. Le médecin peut jouer un rôle
éducatif important mais, il devra éviter deux écueils
: celui de parler seulement de technique et celui de ne présenter
la sexualité que sous la forme de risques auxquels elle expose (MST,
IVG...)" ou Nisand (Rapport de l'IVG en France, 1999) : "Son discours, ainsi
que celui des autres acteurs concernés par l'information des
adolescent(e)s, devra être véritablement humaniste replaçant
la relation sexuelle dans le contexte qui est le sien surtout chez les jeunes,
valorisant le consentement mutuel, faisant apparaître la prise de
responsabilité en matière sexuelle comme étant signe
de maturité."
La circulaire n° 98-234 du 19 décembre 1998 rend obligatoire
deux heures au minimum par an d'éducation à la sexualité
en quatrième et en troisième. L'enseignement sur la contraception
au collège est essentiellement fait par les professeurs de SVT (sciences
de la vie et de la terre). Concernant l'éducation sexuelle à
l'école, on peut se poser plusieurs questions : ne faut-il pas commencer
plus tôt à l'exemple de certains pays d'Europe ? Ne faut-il
pas consacrer plus de temps à cet enseignement ?
Les professeurs de SVT ont-ils reçu une formation suffisante leur
permettant d'assurer leur mission d'éducateurs à la sexualité
? ...
-
Avenir de la contraception en France : rôle des
médecins
La prévalence de la contraception est très élevée
en France, nous l'avons vu.
D'autre part, 80 % de toute la régulation des naissances en France
concerne la pilule et le DIU. "Si l'on additionne les proportions d'utilisatrices
de la pilule et du DIU on constate que la France détient probablement
là un record mondial [6]." On peut en tous cas affirmer que la
contraception en France est pour l'essentiel entre les mains des médecins.
D'après l'EPPM (Étude permanente de la prescription médicale,
anciennement DOREMA), 64,4 % des femmes consultent un gynécologue
et 37,9 % un médecin généraliste pour leur contraception.
Or, nous l'avons vu, le nombre d'IVG reste élevé en France
où le taux d'avortement par femmes (0,53) ne se situe qu'à
un niveau moyen en Europe occidentale.
Il est donc légitime de se poser quelques questions :
Les médecins généralistes et les gynécologues
ont-ils reçu une formation suffisante en contraception non seulement
dans son aspect technique mais également dans son aspect social,
psychologique et économique ?
Concernant les gynécologues, la réforme du nouveau DES
de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale,
prévoit d'ici 2002, 200 postes d'internes par an (dont un tiers pour
la gynécologie médicale), ce qui semble suffisant pour
répondre aux besoins de la population dans le domaine de la
gynécologie. Cette réforme fait également une place
plus importante à l'enseignement de la contraception et il faut s'en
réjouir.
Les non-médecins concernés par le contrôle des
naissances, tels que les conseillères conjugales, les infirmières
et, d'une manière générale, les personnels des centres
de planification ou d'éducation familiale, ne devraient-ils pas jouer
un rôle plus important dans la prise en charge de la contraception
dans notre pays ?
Réduire les barrières médicales en contraception
et, en général, démédicaliser le planning familial,
ce qui ne veut pas dire se passer de médecins, est peut-être,
selon Senanayake [7], un challenge pour le xxie siècle.
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L'avenir de la contraception en France : rôle des pouvoirs
publics
Les axes d'intervention des pouvoirs publics dans les prochaines décennies,
en contraception pourraient être les suivants :
assurer aux jeunes, dans les écoles, une éducation sanitaire
de bonne qualité dans le domaine de la reproduction et de la
sexualité. Ce devrait être une des priorités du xxie
siècle ;
assurer aux médecins généralistes, aux
gynécologues et aux non-médecins concernés par la
régulation des naissances une formation complète en contraception
;
promouvoir les centres de planification ou/et d'éducation familiale
et veiller à leur bon fonctionnement ;
collaborer avec les associations nationales se préoccupant
de planification ou/et d'éducation familiale ;
utiliser toutes les possibilités des technologies modernes
de la communication (TV, Internet...) pour informer régulièrement
le grand public et tout particulièrement les jeunes sur la contraception
;
agir pour faciliter l'accessibilité des méthodes
contraceptives en particulier aux jeunes.
Ce qui soulève le problème des réglementations, des
prix et du rembour-sement des contraceptifs. J'exprime le voeu qu'en France
tous les contraceptifs soient remboursés sur des bases acceptables
par tous dans un proche avenir...
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Avenir de la contraception en France : rôle de l'industrie
pharmaceutique
-
Les firmes pharmaceutiques devraient poursuivre, au xxie siècle,
leurs activités de recherche fondamentale et clinique en contraception
dans le but de mettre à la disposition des utilisatrices et des
utilisateurs des méthodes efficaces, sûres, bien
tolérées, faciles à utiliser et respectant le plus possible
la vie sexuelle.
-
Les firmes devraient pratiquer une politique systématique de
services :
-
- participer à l'information, en particulier des jeunes, sur la
contraception (exemples : livret "Ma première contraception", site
internet "pilado.com.", bande dessinée sur la contraception, information
sur la prévention des MST à inclure dans les plaquettes de
pilules...) ;
-
- participer à l'effort de formation du corps médical et des
non-médecins en contraception ;
-
- aider au bon fonctionnement des centres de régulation des naissances...
-
Les firmes devraient agir pour faciliter l'accessibilité des
contraceptifs, notamment aux jeunes, grâce à une politique
raisonnable des prix leur permettant néanmoins d'assurer l'ensemble
de ces missions.
Conclusion
Il n'y a pas de révolution réussie sans oppositions et
résistance. Y compris et surtout la révolution contraceptive.
Préserver, au xxie siècle, les acquis de cette révolution
nécessitera de rester vigilant et militant. Il n'y a pas de bon
contrôle des naissances sans une bonne dose de militantisme.
Ma conclusion est que le plus important des effets bénéfiques
de la contraception moderne est d'avoir promu le concept que le
contrôle des naissances est un droit fondamental des femmes
dans une perspective d'égalité entre les hommes et les femmes.
Ce droit ne peut que générer une cascade de nombreux autres
droits. Notamment celui, pour les femmes, de choisir librement leur
sexualité, leur mode de procréation et, plus largement, leur
mode de vie et leur place légitime dans notre société.
En ce début de troisième millénaire, l'avenir des femmes
sera sûrement intimement lié à l'avenir de la contraception.
Après le droit à l'égalité, le droit d'être
elles-mêmes.
Bibliographie
[1] Benagiano G, Shah I. The evolution of contraceptive methods and practices
to the year 2000. In: Hedon B, Bringer J, Mares P, eds. Fertility and Sterility.
Proceedings of the 15th World Congress on Fertility and Sterility: Montpellier,
France, 17-22 September 1995. Parthenon Publishing: 15-20.
[2] Serfaty D. Régulation des naissances en France. In : Contraception.
Serfaty D et coll., eds. Paris : Masson, 1998:1-8.
[3] Baird DT, Glasier AF. Science, Medicine and the future : contraception.
BMJ1999;319:969-72.
[4] Hatcher R. Predictions : the future of family planning. Contraceptive
Technology Update 2000;(January):12-3.
[5] Serfaty D. Guaranteeing freedom of choice in matters of contraception
and abortion in Europe: some personal remarks. The European Journal of
Contraception and Reproductive Health Care 1999;4:237-45.
[6] Leridon H. Trente ans de contraception en France. Échanges
Santé-Social 1999;93:46-51.
[7] Senanyake P. Family planning perspectives at the beginning of the next
century. The European Journal of Contraception and Reproductive Health Care
1999;4:202-11.
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2000) |